Convelio : Un nouveau Calder authentifié ?

Le téléphone sonne. A l’autre bout du fil, une voix demande précipitamment un devis express pour effectuer un aller-retour entre Paris et New York pour l’une de ses œuvres. Un Calder. Il s’agirait d’authentifier une grande gouache bleue et rouge des années 60. La voix ajoute que les spécialistes de la Fondation Calder à New York ne seront disponibles uniquement qu’entre 14 et 16h le 28 avril. Seule la Fondation Calder a le droit de décerner des certificats d’authenticité pour cet artiste, les autres experts qui seraient mandatés pour cela n’auraient pas de légitimité. 

Avec cette petite plage horaire, il faut prendre toutes les dispositions au préalable pour que les opérations se passent sans encombre tant pour la livraison que pour récupérer l’œuvre après son expertise. Chez Convelio, cela fuse. Les dimensions de l’œuvre attribuée à Calder sont doublement vérifiées pour lancer la fabrication de la caisse de transport. En parallèle, sont coordonnés la collecte à la galerie parisienne et le vol vers New York. Les formalités douanières pour l’exportation et l’importation sont effectuées. Tous les potentiels retards sont anticipés depuis le dédouanement jusqu’à l’annulation potentielle du vol, pour s’assurer que la gouache arrivera sur le sol américain sans obstacle. 

Le 28 avril à 13h30, l’œuvre est prête à être livrée comme prévu à la Fondation Calder. Les spécialistes l’étudient deux heures durant et la redonnent aux équipes Convelio à 16h10. Après l’avoir emballée précautionneusement, le dessin retrouve sa place dans la caisse de transport qui avait été conservée pendant les différentes opérations. Entre temps, la Fondation transmettait son rapport – secret – à la galerie à l’origine de la demande d’expertise. Le retour s’est déroulé dans les meilleures conditions. Bien que le mystère demeure quant à l’authenticité, la beauté de la gouache, elle, demeure.