Furet Company Interview : 3 musées du Cambrésis font le choix d’un jeu de piste numérique
Tendance Tourisme : Faire découvrir 3 musées d’un même territoire de façon ludique et interactive
De plus en plus de destinations font appel à la gamification dans leur stratégie de promotion du territoire. Et pour cause, cela répond à une réelle demande de la part des touristes qui souhaitent se voir proposer des expériences mêlant culture, histoire et expériences originales.
Situé dans les Hauts-de France, l’Office de Tourisme du Cambrésis fait appel à Furet Company pour valoriser 3 musées sur son territoire : la Maison de la Broderie, le Musée de la Dentelle et des Broderies, et la Maison du Mulquinier.
Proposer la découverte et l’apprentissage par le jeu et le numérique
Nous avons interrogé Brice Dejonghe, Directeur Adjoint de l’Office de Tourisme du Cambrésis pour qu’il revienne sur la genèse du projet. Voici son interview :
Pouvez-vous nous présenter l’Office de Tourisme du Cambrésis en quelques mots ?
Nous sommes un Office de Tourisme qui se déploie sur 116 communes des Hauts-de-France dont Cambrai, Caudry, le Cateau-Cambrésis et Solesmes.
Le Cambrésis possède une histoire du textile typique qui rayonne encore aujourd’hui. Nous avons également beaucoup de patrimoine inscrits aux Monuments Historiques et une thématique « bien être et ressourcement » qui permet à nos visiteurs de se retrouver au cœur de la nature avec de nombreux circuits de randonnées.
Quels sont les 3 musées qui vont proposer aux familles des visites numériques guidées sur smartphone ?
- La Maison de la Broderie. Installé à Villers-Outreaux, le musée raconte l’évolution des métiers à broder mécaniques et plus généralement des métiers qui gravite autour du tissu pour le rendre plus beau. A l’époque c’était une coopérative qui achetait en gros puis c’est devenu un musée.
- le Musée de la Dentelle et des broderies à Caudry vante le passé, le présent et l’avenir de la dentelle de « Calais-Caudry ». Les plus grands couturiers du monde entier viennent se fournir ici ! D’ailleurs, 9 denteliers sont encore en activité pour des marques de luxe. On sait par exemple que la robe de mariage de Kate Middleton, les costumes du film Gatsby le Magnifique ou certaines robes de Michelle Obama ont été confectionnées en dentelles de Caudry.
- La Maison du Mulquinier à Avesnes-les-Aubert. Cette ancienne maison du patrimoine montre aux visiteurs un logement typique de tisseur datant du début du XXème siècle. Il faut se rappeler que dans le textile, c’était d’abord des métiers d’hommes. A l’époque, l’été les hommes étaient aux champs et l’hiver ils tissaient en intérieur, d’abord pour eux, puis ils se sont mis à le vendre puis à exporter leur savoir-faire.
Comment est né le projet de valoriser ensemble ces 3 musées ?
Nous avons sur notre territoire 3 musées sur une même thématique forte du savoir-faire artisanal autour du textile. L’Office de Tourisme a donc joué un rôle de coordination pour que la thématique devienne un réel circuit de visite. C’est ainsi qu’est né le réseau « Du Fil à Retordre » dont l’Office du Tourisme est « tête de réseau ». Ce réseau intègre d’ailleurs également le Musée Matisse qui est également un musée important de notre territoire. On dit d’ailleurs que si Matisse avait raté sa carrière, il aurait surement été tisserand.
Nous souhaitions proposer un circuit de visite pour mieux comprendre les origines et l’histoire de cette tradition textile, fortement ancrée dans le Cambrésis.
L’idée était de relier les 3 musées pour faire un parcours thématique sur le savoir-faire artisanal dans le textile, d’hier à aujourd’hui
Pourquoi avoir choisi de créer un jeu de piste numérique ?
C’était une volonté collégiale des musées de créer un outil d’aide à la visite à destination des familles.
Au départ, l’objectif était de créer un livret jeu. On le sait, l’attention des enfants et l’apprentissage fonctionne bien quand on joue. D’abord on s’est dit que c’était un peu désuet le papier. On le voit bien dans les musées, au début, les enfants sont contents puis au bout de 3 questions, ils abandonnent et le papier finit par terre ou en confettis. On s’était dit qu’on pourrait donc partir sur d’autres formes comme de la manipulation sur tissu. Et puis le Covid est passé par là. On a préféré se tourner vers une solution numérique pour un meilleur respect des règles sanitaires. D’une part les gens apportent leur propre matériel. D’autre part, c’est clairement plus interactif, plus sympa et plus moderne.
Des jeux d’aventure pour découvrir un site, c’est tendance !
Quels sont vos objectifs, vos enjeux ?
Nous souhaitons proposer une alternative aux visites guidées, un produit familial ludique. Nous voulions une aventure-jeu par musée mais en même temps que les musées se fassent échos et forment ensemble un circuit de visite. Anne Mésia permettait cette dynamique de jeu par ce système de parcours.
Le numérique permet une nouvelle façon d’explorer un territoire et ses musées
Les 3 musées sont différents. Le musée le plus développé est celui de la dentelle qui accueille plus de 15 000 visiteurs par an et qui ont du personnel dédié. Les deux autres sont des associations avec des bénévoles et des horaires d’ouvertures moins larges. Au-delà de capter la clientèle Famille, on souhaite aussi faire naître chez les parents qui visitent avec leurs enfants, des vocations de bénévolat. Les bénévoles sur les deux musées souhaitent pouvoir passer la main mais avant cela, elles souhaitent mettre des projets en route pour simplifier la visite. Le numérique apporte cette souplesse et cette autonomie des visiteurs puisque c’est Anne Mésia la guide touristique !
Pourquoi avoir choisi le ludique ? Qu’est-ce que ça apporte ?
Valoriser, faire connaître, dynamiser, impliquer les habitants, divertir toute la famille, passer un bon moment d’échange. Le digital permet une convivialité. Les visiteurs doivent réfléchir ensemble aux défis proposés, ça permet de créer de réels moment de complicité en famille !
Notre souhait principal est de créer un lien intergénérationnel.
Nous souhaitons mettre en avant un phénomène de transmission entre les grands parents et leurs petits-enfants. D’abord parce que le monde de l’industrie textile est très dur. L’objectif est de montrer aux grands-parents qui travaillaient là que l’image du métier a évolué, qu’elle a été réhabilitée. Si les grands-parents peuvent parler de leur expérience de vie professionnelle, c’est une super transmission.
L’idée n’est pas non plus uniquement de faire parler les grands parents, le temps d’une visite un mercredi ! La transmission se joue dans les deux sens. Ainsi, l’échange c’est aussi quand les petits-enfants montrent comment fonctionne le digital aujourd’hui.
Transformer la visite en un moment de partage entre les générations
Comment avez-vous connu Furet Company ?
Par internet. On cherchait une entreprise capable de proposer de la Réalité Augmentée (RA). Parallèlement j’ai discuté avec ma collègue du Parc Naturel Régional de l’Avesnois (Annie Trottin – lire son interview) qui m’a vanté les mérites de l’équipe, de la technologie et de sa méthodologie.
Nous avons consulté 3 entreprises. La plus qualitative avec son système hybride, ses jeux qui sont modernes et en même temps dans la pure tradition du jeu de piste nous ont séduits. On pouvait aussi bien faire les parcours sur smartphone que sur tablette. Furet Company était aussi l’entreprise la moins chère et la plus stable.
On est sûr d’avoir choisi une société qui n’arrêtera pas sa solution dans quelques années.
Comment avez-vous trouvé les financements ?
Même si le prix n’était pas cher (notamment parce qu’ils proposent de la réalité augmentée), on a vite vu qu’on n’avait pas le budget. Jean-Marc (le commercial) a vite cerné notre demande et s’est adapté à nos besoins. Il nous a laissé le temps chercher des subventions auprès du département Nord (59) qui est notre principal financeur. Puis nous avons remporté l’appel à projet annuel « aide aux dispositifs numériques innovants de la DRAC Hauts-de-France. Et bien sûr, nous avons mis des fonds propres à l’Office de Tourisme.
Nous allons d’ailleurs doter les 3 musées de quelques tablettes sur lesquelles l’application sera téléchargée et disponible pour le plus grand nombre.
En quoi la solution « Les enquêtes d’Anne Mésia » vous aide à mettre en œuvre votre stratégie ?
Le choix du prestataire et de la solution a été réalisé collégialement avec les 3 musées. Anne Mésia est une magicienne qui ramène la mémoire oubliée ; ça colle parfaitement à l’ancrage historique du textile. Les jeunes peuvent y découvrir de quelle manière vivaient leurs arrières grands parents et des métiers disparus et agir dans le présent pour sauvegarder cette mémoire.
Les enfants se placent en sauveurs de la mémoire
On avait flashé sur Anne Mésia avec sa frimousse de sorcière et ses outils de communications compris dans le package. On la trouve sympa, elle apporte un peu d’ésotérisme dans un thème pas facile d’accès : c’est génial !
Anne Mésia amène une touche fantaisiste, ce petit grain de folie qui fait qu’on l’adore immédiatement.
Anne Mésia était de loin le meilleur rapport/qualité/prix. Elle parle aux visiteurs en Réalité Augmentée, il y a plein de possibilités de jeux différents et la solution est pérenne. Elle nous est apparue comme le meilleur vecteur de transmission : avec une aventure magique et des fiches informations qui permettent de pousser l’information qui peut être barbante. Enfin, ce sont 3 épisodes qui peuvent se faire séparément ou on peut renvoyer les visiteurs vers les autres musées pour avoir une vision d’ensemble.
L’effet saga permet de faire durer le plaisir des visiteurs
Comment s’est passée la mise en place du projet ?
L’équipe s’est déplacée une journée pour visiter les 3 musées. C’est eux qui s’occupent de toute la mise en place donc c’est royal. On avait en face de nous des personnes très à l’écoute, réellement intéressées par le sujet et en demande d’information, pas juste à l’écoute vite fait. C’était vraiment plaisant.
A la suite de la visite, ils nous ont envoyé un compte rendu par musées détaillant précisément à quoi ressemblera le jeu. C’est super, j’ai plus qu’à valider les propositions de jeux avec les musées.
Notre objectif est de sortir pour les vacances d’avril et le redémarrage de la saison, mais j’ai compris que nous allions être prêts avant vu l’allure à laquelle le projet est mené.
Qu’est-ce que vous pourriez dire à quelqu’un qui hésiterait à créer un parcours Anne Mésia ?
… De ne pas hésiter ! Plus sérieusement, je dirais de tester une aventure-jeu près de chez eux. Et de se dire qu’aujourd’hui c’est un très bon compromis entre la solution du passé (le livret de jeu) et ce que l’on peut faire aujourd’hui de plus moderne (Réalité augmentée, virtuelle, etc.). C’est aussi du « digital », quelque chose qu’on peut faire avec ses doigts.
C’est animé, ludique, fun et coloré : ça parle plus aux jeunes d’aujourd’hui !
Si vous aussi vous souhaitez valoriser votre territoire, n’hésitez pas à prendre contact avec Furet Company
