Collections sur écoute au MUDO, avec Musair

Après plus de cinq années de fermeture complète — et vingt-sept ans pour son second étage et les collections du XXᵉ siècle —, le palais épiscopal de Beauvais accueille de nouveau le public depuis le printemps 2025 : un nouveau chapitre s’ouvre pour le MUDO – Musée départemental de l’Oise.
Dans un parcours entièrement repensé, la Direction et le Service des publics ont confié à Musair la création de moments sonores en dialogue avec les œuvres : des capsules produites au fil des saisons, intégrées à la programmation culturelle.
Grâce à des flashcodes associés à chaque œuvre, les visiteurs peuvent accéder librement à la web application Musair depuis leur smartphone, avec casque ou écouteurs. Une expérience fluide, sans téléchargement ni création de compte ou équipement — le chemin le plus direct de l’œuvre à l’émotion.
Sensation et émotion, pour s’attacher aux œuvres
La visite sonore proposée aux visiteurs réunit déjà six œuvres des XIXᵉ et XXᵉ siècles, choisies pour leur richesse de sens, leur complexité ou leur part d’ambiguïté.
Pour inviter chacun à plonger dans la beauté et l’histoire de ces créations au tournant du siècle, Musair adopte une approche ancrée dans le regard, la sensation et l’expérience intime et contemporaine, jusqu’à révéler peu à peu l’histoire de l’œuvre et celle de son auteur. Cette proposition sensible, poétique et musicale nourrit l’attachement aux œuvres par la transmission d’une réelle émotion.
L’œil du public, la voix de Musair
L’une des œuvres du parcours est désormais celle du public !
À l’occasion de la Nuit des musées, le MUDO a invité ses visiteurs à voter parmi trois propositions pour choisir celle qui rejoindrait la Saison 2 des capsules sonores Musair. Une manière ludique d’inciter à la découverte de la Saison 1 tout en dévoilant un peu de la suivante. Le choix des visiteurs s’est porté sur La Synthèse de Ploumanac’h de Georges Sabbagh. Pour cette œuvre, Valentine Passemard signe une relecture intense et audacieuse, à la mesure de la tempête sensuelle qu’elle recèle. Sa narration, intitulée Genèse du roc, s’arrime au chaos granitique et entraîne le public — d’Igor Stravinsky à Florence + The Machine — dans le tourbillon créatif des années 1920.
Les premiers écouteurs sont les meilleurs conseilleurs !
L’écriture de Musair, à la fois poétique, sonore et musicale, s’apprécie d’abord à l’oreille. Dans son processus de création — de l’écriture à l’arrangement —, Valentine Passemard présente les œuvres sous forme de maquettes sonores : un moment de découverte de la création, mais aussi, souvent, de redécouverte des œuvres pour les équipes du musée.
À chaque saison, une séance d’écoute collective est également proposée aux agents du musée, qui assistent ainsi au véritable « vernissage » des capsules sonores. Un temps privilégié pour s’approprier cette forme de médiation et en devenir les meilleurs ambassadeurs.
A découvrir sur : https://mudo.musair.fr et bien sûr au coeur du musée.
Photo : Le loup et l’agneau, d’Eugène Aizelin redécouvert en écoute collective sous la forme d’un Tango des corps.